En classe préparatoire, on a parfois tendance à nous présenter les Grandes Ecoles comme les seuls débouchés. Pourtant, notamment dans le cas des prépas littéraires, il est important d’en envisager d’autres, plutôt que de se concentrer uniquement sur un concours dont les places sont très limitées (tel que le concours de l’Ecole Normale Supérieure).
Envisager d’autres débouchés est d’autant plus important qu’il existe de nombreuses voies passionnantes et d’excellence ouvertes aux prépas, des voies qui parfois correspondent même davantage à vos ambitions professionnelles…
On pourrait citer les doubles licences, les CPES (Cycles Pluridisciplinaires d’Etudes Supérieures), mais également les magistères, formation sans doute moins connue (car l’offre est moins nombreuse !), que nous aborderons dans cet article.
Le magistère, quésako ?
Le magistère est un diplôme universitaire français qu’on intègre après deux premières années d’études supérieures validées, et qui dure trois ans. Au terme de ces trois ans, l’étudiant obtiendra un diplôme universitaire couplé d’un diplôme de master.
Selon les magistères, les domaines d’études diffèrent: il peut s’agir notamment de droit, d’économie, de relations internationales (à Paris 1 Panthéon Sorbonne), de communication (au CELSA), de finance (à Dauphine ou à Panthéon Assas), etc.
Contrairement à la licence et au master, il y a généralement davantage d’heures de cours en magistère. De plus, en plus des partiels, les professeurs vous noteront également via un contrôle continu, nécessitant ainsi un travail personnel régulier.
Un parcours sélectif
Le magistère n’est pas une filière universitaire comme une autre. Pour l’intégrer, il faut suivre plusieurs étapes de sélection : une candidature écrite (avec une lettre de motivation de qualité), suivie d’un entretien oral avec un jury si vous êtes admissible. Certains magistères reçoivent 500 candidatures chaque année, pour finalement, ne sélectionner qu’une vingtaine de candidats !
Ainsi, la candidature puis l’oral ne peuvent être improvisés et doivent être préparés en amont et sérieusement. Si la plateforme de candidature n’ouvre généralement qu’en mars, il est conseillé de préparer son dossier en avance (par exemple lors des vacances de décembre) afin de ne pas être submergé lors du début de la période de révisions pour les concours.
Des classes à effectifs réduits
Contrairement, à de nombreuses formations à l’université où les cours se déroulent au sein de grandes classes dans des amphis, en magistère, les classes sont constituées d’un petit effectif (de 18 à 30 étudiants généralement). Cela permet, d’une part, une certaine proximité avec ses professeurs, et ainsi d’avoir un suivi personnalisé. D’autre part, cela favorise une cohésion de classe et facilite le tissage de liens amicaux avec ses camarades (contrairement aux grandes licences où il peut y avoir une forme d’”anonymat”).
Un réseau Alumni solide
L’effectif réduit de chaque promotion permet de garder des liens solides avec les anciens étudiants (ayant à présent intégré le monde professionnel), par exemple en organisant régulièrement des rencontres. En somme, cela permet d’avoir des conseils, des retours d’expériences, et enfin, cela peut beaucoup aider pour trouver un stage, voire un emploi après l’obtention du diplôme.
En conclusion, n’hésitez pas à élargir votre champ des possibles après la prépa. De nombreuses voies, aussi riches les unes que les autres, s’ouvrent à vous !
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