Voici le deuxième article vous proposant trois nouvelles références de culture générale très utiles à maîtriser en dissertations et en colles. Il est possible de relier ces références au thème de culture générale de l’année. Par ailleurs, il peut être intéressant de revoir cet article au moment de la préparation des oraux pour se remettre en mémoire vive les pensées de ces auteurs.
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Pensées, Blaise Pascal (1670)
Les Pensées constituent l’œuvre majeure (et posthume) de Blaise Pascal, grand philosophe et mathématicien auvergnat, qui rassemble un immense mélange de ses écrits. Ne pouvant pas résumer en un seul article ce gouffre de savoir, nous allons nous intéresser à une citation en particulier :
« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre »
De fait, l’homme est en perpétuel mouvement, il ne connaît jamais le repos, nous dit Pascal. Ce perpétuel mouvement est aussi bien activité physique du corps (se déplacer, travailler à la chaîne…) qu’activité spirituelle de l’esprit (réflexion, projection…). Mais d’où cela vient-il ? Pourquoi l’homme est incapable de « demeurer au repos » ?
En allant du côté de Martin Heidegger dans Être et Temps, on comprend que l’homme, à la différence de l’animal, a conscience de sa mort prochaine. Cette conscience donne lieu à un sentiment absurde, un sentiment d’angoisse. L’homme est futile, il va disparaître. A quoi bon vivre devient alors une question légitime.
Ainsi, l’homme trouve dans le divertissement le moyen de se détourner de ce sentiment d’angoisse. En se divertissant, le sujet contourne l’idée de la mort, il oublie le temps qui passe.
Alors, Pascal conclut : « De là vient que les hommes aiment tant le bruit et le remuement ». Le bruit éloigne le sujet du silence dans lequel émerge cette idée de mort prochaine.
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L’Ethique, Baruch Spinoza (1677)
Dans cet ouvrage philosophique rédigé en latin, Baruch Spinoza s’interroge sur le déterminisme. On pourrait définir le déterminisme comme tout ce qui est le résultat d’une chaîne de causes et d’effets.
En observant les actions humaines, Baruch Spinoza conclut que toute décision humaine est le fruit d’une chaîne de causes et d’effets. En d’autres mots, que chaque décision humaine est déterminée. Par exemple, vous lisez cet article parce que vous avez vu le titre dans votre fil de recherche parce que vous cherchez à développer votre culture générale parce que vous voulez réussir vos concours parce que…
En d’autres termes, le déterminisme est nécessaire, inéluctable. De fait, pour Spinoza, le réel est rationnel et donc il répond à une chaîne de causalité, donc au déterminisme. Mais alors, quelle liberté pour l’homme ?
« Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre » nous enseigne Spinoza. Face à cette chaîne d’événements logiques, plutôt que de s’étonner, le sujet doit se mettre en quête de la vérité. Tout le réel, tant les objets que les sujets, peuvent être comparés à des pierres qui roulent. Il est possible de cerner le sentier que ces pierres vont emprunter. En revanche, certaines pierres sont plus difficiles à cerner que d’autres. C’est le cas des sujets, la différence entre l’homme et les choses.
Pour Baruch Spinoza, la liberté est le fait d’augmenter notre puissance d’agir. Ainsi, comprendre est un moyen d’augmenter l’affect de joie auquel est soumis l’homme, donc sa puissance d’agir. De fait, l’homme n’est plus esclave du déterminisme mais acteur du déterminisme.
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Julie ou la nouvelle Eloïse, Jean-Jacques Rousseau (1761)
Julie ou la Nouvelle Eloïse est un roman épistolaire de Jean-Jacques Rousseau. Dans cet ouvrage, Rousseau s’interroge sur le désir.
Selon Rousseau, dans le désir, on ne désire pas une chose ou une personne, mais la représentation que l’on se fait de cette chose ou de cette personne. La part de l’imagination est très importante dans le désir. Dès lors, le désir n’est qu’une illusion, un voile. On ne désire qu’une projection que l’on se fait à partir d’un élément existant.
Poursuivant sa réflexion, Rousseau conclut que le désir est une force consolante. De fait, il projette en l’autre ce que nous voudrions qu’il soit. Cette amplification des qualités attribuées à l’autre conduit à son embellissement. Par ce même mouvement, le désir contribue à augmenter le bonheur du sujet. En effet, par le désir, le sujet arrive à la contemplation idéale de l’Autre par sa transfiguration grâce à son imagination. L’Autre n’est qu’un support de l’imagination du sujet.
Ainsi, le désir amène à une déception permanente. De fait, lorsque l’Autre, l’objet du désir est atteint par le sujet, il ne trouve pas ce qu’il imaginait. Dès lors, en comblant son désir, le sujet met fin à son bonheur.
Pour conclure, Rousseau écrit : « Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité. […] Il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas. »
N’oubliez pas !
Pour que la lecture de cet article soit utile sur le long terme, gardez une trace de ces références de culture générale. Ce peut être en prenant des notes sur une feuille que vous relirez plus tard ou encore sur Anki en créant une flashcard pour chacune des références de culture générale.
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